L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un temple du savoir pillé, saccagé et forcé à l’arrêt

La condamnation du leader de Pastef jeudi dernier a soulevé plus que des revendications politiques. Dans la première université francophone d’Afrique, selon en tout cas le dernier classement, des personnes hors la loi ont attaqué l’institution pour saccager tout ce qui pourrait être accessible pour eux. Résultat? un dégât matériel important et un arrêt temporaire des cours.

C’est sans doute l’un des actes de pillages et de saccages les plus désolants que tout universitaire a connu lors de ces derniers évènements politiques. La direction du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) et le campus social ont fait l’objet de casses perpétrés par des gens mal intentionnés. De milliers de documents sont partis en fumés laissant derrière un travail colossal pour les archivistes. Et cela bien sûr sans parler du dégât matériel. Le directeur du COUD Maguette SENE est sorti de son silence. Il s’est dit très meurtri par les actes de pillages et de saccages à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) “C’est avec le cœur meurtri que nous avons constaté tous ces dégâts dans le campus social, où la direction a été incendiée, pillée et volée. Des bureaux ont été également saccagés ainsi que la salle Omar Pène, inaugurée récemment qui a été complètement saccagés et rendu hors d’usage” a déploré le directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar.

Maguette SENE s’exprimait lors d’une visite du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Moussa BALDE qui était venu toucher du doigt la réalité à l’UCAD. Il était d’ailleurs en compagnie du recteur Ahmadou Aly MBAYE qui n’a pas manqué de relever que ”les huit (8) bus qui permettaient de transporter le personnel de la banlieue et qui étaient une logistique importante pour le COUD ont tous été incendiés”. Voilà la situation désastreuse qui a conduit à la suspension des cours à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. De la communication politique aux saccages, nous voilà maintenant aux regrets. De milliers d’étudiants sont désormais privés de cours partout sur l’étendue du territoire national en attendant une issue à la révolte poussée par les pilleurs.

Pour ce qui est de l’UCAD, il faudra aussi se désoler de la destruction de l’environnement avec des arbres qui ont été complètement sabrés. Cheikh Anta Diop ne pardonnera jamais à ces personnes qui ont insulté le temple du savoir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
28 × 20 =