Tensions sociopolitiques: Des opposants à Macky SALL appellent au calme

C’est toujours l’accalmie après les violences qui ont éclaté à Dakar et à Ziguinchor la semaine dernière dans la foulée de la condamnation de l’opposant Ousmane SONKO. Ni le président de la république, ni le président de PASTEF ne se sont d’ailleurs exprimés sur ces violences qui ont officiellement fait 16 morts et près de 350 blessés. Par contre, des responsables de l’opposition appellent au calme et interpellent le chef de l’Etat.

L’ancien allié à la coalition Benno Bok Yakaar et leader du parti REWMI, Idrissa SECK a déploré les évènements survenus la semaine dernière. Il a affirmé sur Radio France Internationale (RFI) “Nous avons vu la mort. Ce n’est pas bon pour la portée mondiale du Sénégal”  Pour l’ancien président du Conseil Economique Social et Environnemental “la situation ne fera qu’empirer si le président Macky SALL annonce une candidature à un troisième mandat” . Cependant le président Idrissa SECK appellent le Chef de l’Etat à trancher le débat sur cette épineuse question de mandat.

Le président de TAXAWU SENEGAL, Khalifa SALL également candidat déclaré pour février 2024 (même si pour l’heure il reste inéligible), déplore de son côté des “évènements désastreux, le fruit d’une rupture de confiance entre acteurs politiques et de frustrations accumulées depuis que des protagonistes politiques aux joutes électorales est devenue une règle”. Pour l’actuel membre de la principale coalition de l’opposition Yéwi Askan Wi “le chef de l’Etat doit prendre de la hauteur, la bonne ordonnance consiste à organiser des élections libres, transparentes et inclusives, où seul le peuple aura le dernier mot” a déclaré l’ancien maire de Dakar Khalifa SALL.

Quant au candidat du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) Karim WADE, toujours en exil au Qatar, il appelle à la “responsabilité de toute la classe politique” et à “la retenue” sans évoquer le débat sur le troisième mandat, le candidat du PDS rappelle avoir été “le premier homme politique à subir dès 2012 les conséquences de la volonté du régime actuel d’éliminer toute forme d’opposition” Mais Karim WADE précise dans son message que “le pouvoir ne se prend pas en marchant sur des cadavres” .

En plus du lourd bilan qu’à causé les manifestations de la semaine dernière, les arrestations se poursuivent dans les rangs des manifestants. La police fait ses enquêtes pour situer les responsabilités et anticiper sur de tels évènements dans le futur. Actuellement on dénombre plus de 500 arrestations pour une centaine d’auditions.

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