Sénégal: Quand les hommes politiques imposent des programmes aux médias

A l’approche d’une présidentielle jugée importante pour le Sénégal, la population sénégalaise est invité à une tribune politique sans véritables débats. Les questions du panier de la ménagère, de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, le développement communautaire entre autres sont complétement plombés par une question de qui doit candidater ou non.

Huit (8) mois seulement nous sépare de février 2024. A l’heure actuelle, les sénégalais devraient d’abord savoir les noms des candidats qui bataillent pour le fauteuil présidentiel, et ensuite se plonger dans le débat de projets pour la nation, mais hélas. Les politiciens de tous les bords sont venus heurter l’allure normale des choses. Aujourd’hui à la une de l’actualité c’est Sweet beauty, SONKO-Adji SARR, Macky candidat ou non? Les gros problèmes de la société sont désormais relégués au second plan. C’est vrai que les médias sont appelés à traiter de l’actualité chaude mais les maux dont souffrent les contribuables sénégalais (les vrais gens) méritent encore plus de considération. Auparavant, quant approchait une présidentielle, dans tous les médias, les débats d’idées se faisaient de la place et dans un respect mutuel.

Comment comprendre ce retournement de veste? A qui (ou quel camp) profite cette situation?

Il faut comprendre que depuis les élections de 2019, il y avait des soupçons de débats autour d’une candidature du président de la république en 2024. Le référendum de mars 2016 ayant réduit la durée d’un mandat de 7 à 5 ans. Mais depuis l’éclatement du dossier de viol accusant le leader de Pastef en mars 2021 et tous les évènement malheureux qui ont suivi derrière, les débats politiques sont devenus radicaux. Le principal opposant au régime en place cri à un complot politique tendant à l’écarter de la course pour 2024. Un argument qui a ouvert pas mal de débats dans l’ensemble des organes de presse du pays. Le dossier a tenu et tiens en haleine tout le Sénégal depuis plus de 2 ans. De l’autre côté, le camp présidentiel mobilise l’armada pour la reconquête en 2024 et parfois tous les moyens sont bons apparemment. L’administration est politisée, des médias pris en otage, des libertés d’expressions restreintes, des journalistes jetés en prison. Voilà ce que les politiques proposent à la Presse.

Par ailleurs, au moment où le pays s’apprête à sortir ses premiers barils, cette situation ne profite à ni l’un, ni l’autre. C’est plutôt le contribuable sénégalais qui en souffre. Aujourd’hui les citoyens ont besoins de changement. Ils veulent profiter de la croissance économique dont on parle. Les jeunes ont besoin de plus d’emploi, les entreprises ont besoin de mains d’œuvres qualifiées (là où les ministères de l’enseignement supérieur et de l’enseignement professionnel sont interpellés). Les gens ont également besoin de plus de sécurité. Mais malheureusement l’atmosphère est pollué par des querelles politiques sans lendemain.

Vive les débats d’idées de développements dans nos médias

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