(Dossier) Candidats à la mairie: Les secrets cachés des hommes politiques

Les élections électorales qui se profilent à l’horizon enregistrent une prolifération de candidats à la candidature pour briguer les mairies. Ainsi, une frange de la population se demande les réelles motivations qui poussent à certains de vouloir le fauteuil de la mairie. Si certains pensent que leurs ambitions se résument seulement aux avantages personnels, les privilèges et les prestiges, d’autres déclarent que les candidats sont épris de développement pour leurs collectivités territoires. A cet effet, des experts et des politiques rencontrés ont donné leur opinion par rapport à cette situation.

A quelques mois des échéances électorales, beaucoup de coalitions et de candidats à la candidature déclarent leur ambition pour briquer les mairies. Une situation qui pousse à la population de se poser des questions sur les réelles motivations de ces candidats. Si certains pensent que les investitures de tous azimuts s’expliquent par les avantages personnels ou encore les privilèges et les prestiges, par contre d’autres estiment leur candidature émane de la volonté de développer la collectivité territoriale. Alors quels sont les motifs qui expliquent la multiplication des candidats ou qui font courir les responsables politiques et autres cadres des localités ?

D’après des sources, chaque candidat à sa conception du pouvoir et que le poste de maire ou de président, de conseil départemental donne une notoriété pour son image. Mais, il faut reconnaitre que la fonction confère un meilleur positionnement politique au niveau national.

Selon un ancien maire qui préfère l’anonymat, l’statut d’un maire est un moyen de valoriser les hommes politiques. Pour lui, la visibilité donne des opportunités aux maires comme le fait qu’à partir ce nouveau statut, il se mesure s’il a une base politique. Même regard qu’Abdoulaye Thiam, un docteur en Science Politique qui pense qu’être à la tête d’une collectivité territoriale, permet les hommes d’affaires d’avoir des raccourcis. Professeur à l’Université Gaston Berger (UGB), Pr Moussa Diaw soutient que les citoyens qui s’investissent par idéal ou par profil sont devenus des perles rares. Lui, il croit que certains sont attirés par les avantages matériels, la rémunération et les avantages inhérents à la fonction. Ce dernier a pris pour se justifier l’accaparement des fonciers qui secouent le pays, les détournements de fonds dans les mairies, les zones minières et les ristournes des chiffres d’affaires des sociétés.

En tout cas, il faut demander les raisons qui poussent à des personnes incapables de défendre un budget ou de présenter un plan de vouloir se présenter aux élections. Pourtant, des maires sont toujours épinglés par des institutions étatiques de contrôle à cause de leur gestion calamiteuse. Pourrait-on vraiment affirmer le contraire ? Depuis la promulgation de la loi 3 de la décentralisation, transférant des compétences aux collectivités locales, l’Etat du Sénégal a débloqué des ressources financières pour appuyer les mairies.

En ce sens, l’Etat du Sénégal a mis en place une somme conséquente estimée à 27 milliards de CFA et 33 milliards de CFA ont été alloués aux 599 collectivités territoriales. Ces fonds sont repartis sur le Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) et le Fonds d’équipement des collectivités territoriales (Fecl). Cependant, une frange de la population défend l’idée selon laquelle l’engagement des uns peut s’expliquer par la motivation de ceux qui cherchent à développer leur localité à travers les mouvements, les associations par la demande des populations de leur localité.

Il y a aussi la présence des bons samaritains, assis sur une manne financière qui ont l’ambition d’apporter la pierre à l’édifice pour contribuer pour le développement de leurs localités. En sus, une minorité de personne s’appuie sur leur pesanteur au niveau national ou international, leur regard critique envers la façon de gouverner, leur capacité à proposer, leur relation avec les institutions économiques et leur leadership.

L’exemple patent du cas d’Augustin Senghor, maire de  «l’Ile de Gorée ». Mamadou Albert Sy, analyste politique, pense que si le président de la république ne contrôle pas les mairies, il risque de perdre son pouvoir. Pour lui, le pouvoir se repose sur le contrôle des maires. Il a pris comme exemple, le parti politique de l’Apr qui cherche à gagner les locales depuis 2012.

Du côté de l’opposition, l’analyste politique affirme que l’opposition est consciente que pour gagner la ville de Dakar, l’assemblé national ainsi les présidentielles, il faut la mainmise sur les collectivités territoriales. Il a également soutenu que les collectivités locales sont devenues des moyens pour les maires de s’enrichir sur le dos de la population. Il a ajouté aussi que le contrôle du titre foncier en est une parfaite illustration.

Moustapha CISSE

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