Putsch au Niger: Des partisans de BAZOUM ont bravé les interdictions pour manifester ce dimanche

A Niamey, la junte militaire déjà acculé par la CEDEAO et la communauté internationale, a fait face ce dimanche matin à la colère de quelques partisans du président déchu Mohamed BAZOUM. Dans une action coordonnée ce dimanche, des voix opposées aux putschistes ont difficilement tenté de se faire entendre. Selon un réseau d’associations parvenu à RFI, “au moins 54 personnes ont été arrêtées pendant ces rassemblements strictement interdits par la junte”

Comme une réponse aux rassemblements pro junte, ce sont des banderoles imprimées qui reprennent les appels à l’ordre constitutionnel “Tous unis pour la sauvegarde des acquis démocratiques, non à la manipulation des populations, vive la communauté internationale” Tels ont été les messages véhiculés par les manifestants. Mais très vite ces rassemblement ont été dispersé par la police. Les slogans et appels se sont aussi retrouvés sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux comme à Doungou dans la région de Zinder. Les militants du PNDS, le parti du président BAZOUM réitèrent “Nous témoignons notre attachement aux idéaux et à la république, à la démocratie et à l’Etat de droit. Nous exigeons un retour à l’ordre constitutionnel normale” défendent les adeptes du président déchu.

Pendant ce temps une délégation des putschistes conduite par le général Moussa Salao BARMOU s’est rendu samedi 12 août à Conakry. Elle a été reçu par le président Colonel Mamadi DOUMBOUYA. L’objet de la rencontre était de demander du soutien à la Guinée (l’autre pays dirigé par une junte). Cela au moment où la CEDEAO étudie sérieusement l’option d’une intervention militaire au Niger pour “faire revenir l’ordre constitutionnel”. Considérant que ce coup d’Etat au Niger est celui de trop, les chefs d’Etat ouest africains sont déterminés à en découdre. Mais iront ils jusqu’à attaquer militairement? je pari que non vu les conséquences humanitaires et économiques que ça pourraient coûter mais aussi le principe de souveraineté étatique. La libération du président BAZOUM (et sa famille) toujours séquestrés dans son palais est d’abord une priorité pour les dirigeants ouest africains. Et ça passera par la voie diplomatique.

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